Rédacteur de critiques : une passion unique !
Publié le.
22/5/2020
Alors, ça fait quoi d’écrire une critique ?
Quelques jours après le lancement de notre opération “Lyon, C’est Vous”, vous êtes déjà des centaines à nous avoir raconté vos anecdotes, vos coups de coeur 100% lyonnais. Et si ce n’est pas le cas, n’attendez plus ! Rendez-vous sur notre site www.petitpaume.com, vous aurez peut-être la chance de figurer dans notre prochaine édition !
Oui mais voilà, écrire une critique, ça s’apprend. Critique culinaire, c’est un art, une passion. Petit tour d’horizon de cette passion unique et inspirante... où on en revient toujours à Lyon !
Un métier d’exception pour certains…
Un critique gastronomique goûte des plats, analyse le service, juge la décoration d’un restaurant, généralement anonymement, avant de rédiger sa critique, qui sera souvent publiée dans un guide. Il joue alors un rôle de conseiller auprès de la clientèle, pour leur recommander leurs meilleurs établissements.
La critique gastronomique est née avec l’initiative de Grimod de la Reynière, au début du XIXe siècle, de réunir un jury à son domicile pour apprécier des mets d’exception. Ces critiques étaient ensuite partagées dans un ouvrage, l’Almanach des Gourmands (1803-1812).
Mais c’est au XXe siècle que la profession prend un véritable tournant, au moment où de nombreux guides gastronomiques voient le jour. Parmi les plus célèbres, les critiques Henri Gault et Christian Millau fondent en 1965 le célèbre guide à leur nom.
Lyon, ville reconnue pour sa cuisine, a alors joué un rôle clé. En octobre 1973, ces deux compères dînent à la table d’un certain Paul Bocuse. Petits rougets peu cuits, haricots verts al dente; la légèreté et la simplicité des assiettes contraste avec les habituels plats en sauces, lourds et gras. Sous le charme, les deux critiques font pour la première fois l’éloge de ce qu’ils définissent comme la Nouvelle Cuisine française. Et la suite, pour ce cher Paul, vous la connaissez !
Le métier de critique culinaire a donc des responsabilités, un rôle à jouer : du jour au lendemain, quelques mots bien choisis peuvent propulser des carrières et des mouvements culinaires, ou bien y mettre fin. Le jugement doit être impartial et objectif. Et oui, il ne suffit pas de bien savoir écrire !
...et une véritable passion pour d’autres.
« Mais alors, être au Petit Paumé, c’est un métier ? »
Et bien non ! Chaque année depuis plus de 50 ans, une nouvelle équipe d’étudiants bénévoles se charge de tester les établissements lyonnais et d’écrire leur critique. Tout débute en 1968 lorsqu’une bande de copains édite un petit guide dédié aux étudiants lyonnais, avec dans les dernières pages toutes les bonnes adresses de la ville. Cette rubrique prend de l’ampleur, et sera très vite au centre du guide. Et depuis cette année, seules les critiques positives sont mises en avant, afin de conseiller les lyonnais au mieux.
L’idée est alors de recenser les bons plans, de lyonnais à lyonnais, d’amateur à amateur. L’écriture est peut-être moins expérimentée, mais chacun appose sa plume, sa petite touche. C’est un travail de passionné, alliant rédaction et curiosité. Un passe-temps... qui demande beaucoup de temps !
Critiques culinaires amateurs, mais non pas moins responsables, car certaines éditions sont lues par plus de 900 000 lecteurs. Le succès des city-guides étudiants traverse les régions, et de nombreuses villes françaises détiennent aujourd’hui leurs propres guides de passionnés.
Ecrire une critique, vraiment à portée de tous ?
À l’heure des réseaux sociaux, n’importe qui peut donner son avis sur un établissement. Des sites internets en ont même fait leur coeur de métier, grâce aux commentaires de millions internautes pouvant noter un restaurant, un hôtel, un bar (vous voyez de quel site je parle 😉). La parole se délie, les notes excellentes et les commentaires incendiaires se multiplient sur la toile. N’importe qui peut se prétendre critique culinaire...ou pas.
Rédiger une critique, c’est du sérieux. Les conséquences pour un établissement doivent toujours être prises en compte : honnêteté, indépendance et nuance sont de rigueur. Si la liberté d’expression est chère à nos yeux, les mots doivent être choisis avec soin, sans diffamation ni jugement déplacé. Cela demande une réflexion en amont, parfois des recherches, pour dépeindre avec justesse un repas, une expérience. Mais avec un peu de bonne volonté, tout le monde peut y arriver.
Rédiger une critique, c’est aussi savoir manier l’art de l’écriture avec précision. Je vous vois venir, pas de panique ! Nul besoin d’être Molière pour décrire votre bar préféré. Limiter les fautes d’orthographe, choisir la bonne syntaxe, c’est la base. Ensuite, chaque guide possède sa propre ligne éditoriale, son propre style. Au Petit Paumé, libre cours à votre imagination et à votre inspiration : petite histoire, poème, anecdote personnelle, tout est bon à prendre ! Humour, originalité, esthétique, audace sont les maîtres mots.
Mais alors, à quoi reconnaît-on une bonne critique ? En la lisant, vous vous remémorez l’expérience de ce restaurant, de ce bar, de cette boutique. Et vous êtes fiers d’avoir écrit cette critique !
Prêts à tenter l’aventure ? Critiques culinaires en herbe, rendez-vous sur notre site www.petitpaume.com !