L’irréductible Lugdunum : La catastrophe de Fourvière

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L’année 1930 a été marquée par de fortes pluies, notamment en été et en automne. Ces pluies abondantes sont la cause directe de la catastrophe. Elles ont entraîné l'affaiblissement puis l’effondrement d’un mur de soutènement qui emporte dans sa chute plusieurs bâtiments en contrebas.

Les quelques signes annonciateurs de l’affaiblissement de la colline comme le ruissellement d’eau anormal ou l'affaissement de certaines terrasses, avaient fait prendre à la ville de Lyon certaines mesures pour renforcer la colline. Les véhicules lourds étaient interdits sur la montée du Chemin Neuf, certains bâtiments dont l’hôpital de Chazeaux avaient été totalement ou en partie évacués et des travaux de consolidation avaient débuté la veille de l’évènement.

Mais le 13 novembre, peu après minuit, un premier glissement de terrain emporte quelques habitations et prive le quartier d’électricité. Les sapeurs-pompiers de la caserne Madeleine et du quartier Central, ainsi que quelques agents de police arrivent alors sur les lieux pour procéder à l’évacuation du quartier entier. Finalement, un deuxième éboulement à lieu aux alentours d’une heure du matin et ensevelit dix-neuf sapeurs-pompiers et quatre agents de la paix. Parmi les habitants, huit cent un sont évacués mais seize périssent dans la catastrophe.

Par la suite, la colline a été renforcée avec du béton armé et certains bâtiments considérés à risque ont été détruits. Par ailleurs, un système de drainage a été mis en place pour éviter les infiltrations d’eau importantes et l’eau récupérée alimente aujourd’hui la fontaine-cascade de la montée du Chemin-Neuf inaugurée en 1963.

Ces évènements ont marqué les lyonnais et des hommages ont été rendus place Saint Jean aux sauveteurs et habitants décédés. Aujourd’hui, une plaque commémorative témoigne de cet événement rue tramassac. Sur cette plaque est écrit:

“ C’est à l’emplacement de ce jardin que dans la nuit tragique du 13 novembre 1930 lors de l’éboulement de la colline de Fourvière furent ensevelis sous les décombres 16 habitants de la rue tramassac ainsi que 4 gardiens de la paix et 19 sapeurs-pompiers des casernes de Lyon qui s’étaient vaillamment portés à leur secours.

Passant souviens-toi”

Source photo icone : © Archives de Lyon

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Axelle
27/10/2024
5 min de lecture

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L’irréductible Lugdunum : La catastrophe de Fourvière

Publié le.

18/10/2023

Catastrophe de Fourvière

L’année 1930 a été marquée par de fortes pluies, notamment en été et en automne. Ces pluies abondantes sont la cause directe de la catastrophe. Elles ont entraîné l'affaiblissement puis l’effondrement d’un mur de soutènement qui emporte dans sa chute plusieurs bâtiments en contrebas.

Les quelques signes annonciateurs de l’affaiblissement de la colline comme le ruissellement d’eau anormal ou l'affaissement de certaines terrasses, avaient fait prendre à la ville de Lyon certaines mesures pour renforcer la colline. Les véhicules lourds étaient interdits sur la montée du Chemin Neuf, certains bâtiments dont l’hôpital de Chazeaux avaient été totalement ou en partie évacués et des travaux de consolidation avaient débuté la veille de l’évènement.

Mais le 13 novembre, peu après minuit, un premier glissement de terrain emporte quelques habitations et prive le quartier d’électricité. Les sapeurs-pompiers de la caserne Madeleine et du quartier Central, ainsi que quelques agents de police arrivent alors sur les lieux pour procéder à l’évacuation du quartier entier. Finalement, un deuxième éboulement à lieu aux alentours d’une heure du matin et ensevelit dix-neuf sapeurs-pompiers et quatre agents de la paix. Parmi les habitants, huit cent un sont évacués mais seize périssent dans la catastrophe.

Par la suite, la colline a été renforcée avec du béton armé et certains bâtiments considérés à risque ont été détruits. Par ailleurs, un système de drainage a été mis en place pour éviter les infiltrations d’eau importantes et l’eau récupérée alimente aujourd’hui la fontaine-cascade de la montée du Chemin-Neuf inaugurée en 1963.

Ces évènements ont marqué les lyonnais et des hommages ont été rendus place Saint Jean aux sauveteurs et habitants décédés. Aujourd’hui, une plaque commémorative témoigne de cet événement rue tramassac. Sur cette plaque est écrit:

“ C’est à l’emplacement de ce jardin que dans la nuit tragique du 13 novembre 1930 lors de l’éboulement de la colline de Fourvière furent ensevelis sous les décombres 16 habitants de la rue tramassac ainsi que 4 gardiens de la paix et 19 sapeurs-pompiers des casernes de Lyon qui s’étaient vaillamment portés à leur secours.

Passant souviens-toi”

Source photo icone : © Archives de Lyon

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