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Portrait de Tony Garnier

Publié le
13/1/2024

   Vous ne savez peut-être pas qui se cache derrière le nom Tony Garnier. En revanche, tout lyonnais a déjà entendu parler de La Halle Tony Garnier, salle de concert située à Gerland. N’êtes-vous pas curieux de découvrir, ou redécouvrir, le portrait de l’homme qui se cache derrière ce nom ?  

   

   

           

Portrait de Tony Garnier

     

             

tony-garnier-portrait

     

     

Nous sommes le 13 août 1869, dans le 1er arrondissement de Lyon. Tony Garnier voit alors le jour. Pierre Garnier, son père, est dessinateur en soierie ; Anne Evrard, sa mère, est tisseuse.

     

A l’âge de 14 ans, et jusqu’à ses 17 ans, Tony Garnier étudie à l’Ecole Technique de la Martinière. Il y apprend les fondamentaux qui lui serviront quelques années plus tard lors de l’étude des arcs à 3 rotules du marché aux bestiaux des abattoirs de Gerland.

     

Par la suite, il intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, où il obtient le 1er prix d’architecture, ainsi que le prix d’honneur et le prix Bellemain. C’est grâce à ce prix qu’il obtient le Concours de Rome. Et c’est après six tentatives qu’il gagne le Premier Grand Prix de Rome en 1899, avec pour projet final « Un hôtel pour le siège central d’une banque d’Etat. »

     

     

A Rome, Tony Garnier commence à travailler sur son projet de Cité industrielle, à travers une série d’aquarelles représentant différents endroits de Lyon. L’urbanisme fonctionnel est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Le développement industriel ainsi que l’évolution sociale, voilà ce qui l’intéresse ! En contextualisant un peu, cela prend sens : Tony est né dans le milieu modeste qu’était à l’époque le quartier de Croix-Rousse. Par ailleurs, Tony Garnier était fortement influencé par les idées socialistes d’Emile Zola, auteur qui le passionnait.

     

     

cite-industrielle-tony-garnier-lyon

     

     

1904. Tony Garnier est de retour à Lyon. Le maire de l’époque n’est autre que Victor Augagneur. Ce dernier lui confie le projet de laiterie-vacherie municipale du Parc de la Tête d’Or.

     

1905. Le maire change, c’est au tour d’Edouard Herriot, qui s’est vu vanter les travaux de Tony Garnier. Monsieur Herriot lui confie alors les Grands Travaux de la Ville de Lyon, notamment dans l’est lyonnais.

     

1938. Tony Garnier quitte Lyon à contrecœur, et s’en va rejoindre la ville de Bédoule, non loin de Marseille. C’est le 19 janvier 1948 que ce grand architecte et urbaniste s’éteint. Son corps sera transporté, un an plus tard, au cimetière de la Croix-Rousse.

     

     

Ses grandes réalisations

     

     

La Vacherie du Parc

     

Laiterie municipale construite entre 1904 et 1905. Elle est située au sein du parc de la Tête d'or, dans le Jardin Zoologique.

     

     

Les Abattoirs de la Mouche

     

Construite entre 1906 et 1932, la grande halle des abattoirs rassemble la Halle, ainsi que les abattoirs incluant la Halle Tony-Garnier (1909-1928). En 1914, alors que les travaux ne sont pas achevés, le lieu accueille l’Exposition internationale urbaine « La Cité moderne».

     

     

halle-tony-garnier-1914-lyon

     

     

L’hôpital Edouard-Herriot

     

L’hôpital Edouard-Herriot est construit entre 1921 et 1933. Il est le plus grand hôpital de la région Rhône-Alpes, dont la particularité est d’être constitué d’une multitude de pavillons.

     

     

Le stade de Gerland

     

3ème grande commande reçue par Garnier et ordonnée par la municipalité lyonnaise, conçue entre 1914 et 1926. Bâti en béton de mâchefer et ciment armé, sa forme est ressemblante aux cirques antiques. Il permet d’accueillir jusqu’à 30 000 spectateurs et est actuellement le repère de l'équipe du LOU Rugby.

     

     

Le quartier des Etats-Unis

     

C’est en 1917 que la municipalité lyonnaise ordonne la construction d’un boulevard industriel. Garnier est mis sur le coup. Il s’attèle à un projet d’urbanisme important, qui ne sera pas intégralement mis en place. Pour autant, la touche qu’il a souhaité donner, intégrant l’industrie, les services publics, les magasins, hôtels et logements, est respectée.

     

     

     

Homme dévoué et modeste, aimant l’authenticité des matières, l’harmonie entre édifices et nature, Tony Garnier a marqué Lyon et son nom raisonne en chacun de nous d'une manière bien particulière.

     

Pour en apprendre encore un peu plus sur lui, ne manquez pas l'exposition "Le Maire et l'Architecte", organisée par les Archives municipales de Lyon ! "Alors que Lyon célèbre les 150 ans de sa naissance, l’exposition des Archives municipales de Lyon propose de relire les réalisations de Tony Garnier au prisme de la Cité industrielle." détaille le site internet des archives. Plus que quelques semaines avant sa fermeture le 21 mars 2020 : courrez-y ! :)

     

   

   

 

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Axelle
13/1/2024
5 min de lecture

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Portrait de Tony Garnier

Publié le.

31/10/2019

   Vous ne savez peut-être pas qui se cache derrière le nom Tony Garnier. En revanche, tout lyonnais a déjà entendu parler de La Halle Tony Garnier, salle de concert située à Gerland. N’êtes-vous pas curieux de découvrir, ou redécouvrir, le portrait de l’homme qui se cache derrière ce nom ?  

   

   

           

Portrait de Tony Garnier

     

             

tony-garnier-portrait

     

     

Nous sommes le 13 août 1869, dans le 1er arrondissement de Lyon. Tony Garnier voit alors le jour. Pierre Garnier, son père, est dessinateur en soierie ; Anne Evrard, sa mère, est tisseuse.

     

A l’âge de 14 ans, et jusqu’à ses 17 ans, Tony Garnier étudie à l’Ecole Technique de la Martinière. Il y apprend les fondamentaux qui lui serviront quelques années plus tard lors de l’étude des arcs à 3 rotules du marché aux bestiaux des abattoirs de Gerland.

     

Par la suite, il intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, où il obtient le 1er prix d’architecture, ainsi que le prix d’honneur et le prix Bellemain. C’est grâce à ce prix qu’il obtient le Concours de Rome. Et c’est après six tentatives qu’il gagne le Premier Grand Prix de Rome en 1899, avec pour projet final « Un hôtel pour le siège central d’une banque d’Etat. »

     

     

A Rome, Tony Garnier commence à travailler sur son projet de Cité industrielle, à travers une série d’aquarelles représentant différents endroits de Lyon. L’urbanisme fonctionnel est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. Le développement industriel ainsi que l’évolution sociale, voilà ce qui l’intéresse ! En contextualisant un peu, cela prend sens : Tony est né dans le milieu modeste qu’était à l’époque le quartier de Croix-Rousse. Par ailleurs, Tony Garnier était fortement influencé par les idées socialistes d’Emile Zola, auteur qui le passionnait.

     

     

cite-industrielle-tony-garnier-lyon

     

     

1904. Tony Garnier est de retour à Lyon. Le maire de l’époque n’est autre que Victor Augagneur. Ce dernier lui confie le projet de laiterie-vacherie municipale du Parc de la Tête d’Or.

     

1905. Le maire change, c’est au tour d’Edouard Herriot, qui s’est vu vanter les travaux de Tony Garnier. Monsieur Herriot lui confie alors les Grands Travaux de la Ville de Lyon, notamment dans l’est lyonnais.

     

1938. Tony Garnier quitte Lyon à contrecœur, et s’en va rejoindre la ville de Bédoule, non loin de Marseille. C’est le 19 janvier 1948 que ce grand architecte et urbaniste s’éteint. Son corps sera transporté, un an plus tard, au cimetière de la Croix-Rousse.

     

     

Ses grandes réalisations

     

     

La Vacherie du Parc

     

Laiterie municipale construite entre 1904 et 1905. Elle est située au sein du parc de la Tête d'or, dans le Jardin Zoologique.

     

     

Les Abattoirs de la Mouche

     

Construite entre 1906 et 1932, la grande halle des abattoirs rassemble la Halle, ainsi que les abattoirs incluant la Halle Tony-Garnier (1909-1928). En 1914, alors que les travaux ne sont pas achevés, le lieu accueille l’Exposition internationale urbaine « La Cité moderne».

     

     

halle-tony-garnier-1914-lyon

     

     

L’hôpital Edouard-Herriot

     

L’hôpital Edouard-Herriot est construit entre 1921 et 1933. Il est le plus grand hôpital de la région Rhône-Alpes, dont la particularité est d’être constitué d’une multitude de pavillons.

     

     

Le stade de Gerland

     

3ème grande commande reçue par Garnier et ordonnée par la municipalité lyonnaise, conçue entre 1914 et 1926. Bâti en béton de mâchefer et ciment armé, sa forme est ressemblante aux cirques antiques. Il permet d’accueillir jusqu’à 30 000 spectateurs et est actuellement le repère de l'équipe du LOU Rugby.

     

     

Le quartier des Etats-Unis

     

C’est en 1917 que la municipalité lyonnaise ordonne la construction d’un boulevard industriel. Garnier est mis sur le coup. Il s’attèle à un projet d’urbanisme important, qui ne sera pas intégralement mis en place. Pour autant, la touche qu’il a souhaité donner, intégrant l’industrie, les services publics, les magasins, hôtels et logements, est respectée.

     

     

     

Homme dévoué et modeste, aimant l’authenticité des matières, l’harmonie entre édifices et nature, Tony Garnier a marqué Lyon et son nom raisonne en chacun de nous d'une manière bien particulière.

     

Pour en apprendre encore un peu plus sur lui, ne manquez pas l'exposition "Le Maire et l'Architecte", organisée par les Archives municipales de Lyon ! "Alors que Lyon célèbre les 150 ans de sa naissance, l’exposition des Archives municipales de Lyon propose de relire les réalisations de Tony Garnier au prisme de la Cité industrielle." détaille le site internet des archives. Plus que quelques semaines avant sa fermeture le 21 mars 2020 : courrez-y ! :)

     

   

   

 

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