Redécouvrir Lyon

La vie de Jean-Antoine Morand

Publié le
13/1/2024

« Plus lyonnais que royaliste », voilà ce qui résume bien Jean-Antoine Morand, architecte, ingénieur, urbaniste et promoteur de la ville de Lyon au XVIIIème siècle. Il a œuvré toute sa vie pour façonner le Lyon que nous connaissons aujourd’hui, alors nous avons décidé de lui rendre hommage.



Les débuts

Originaire de Briançon, Jean-Antoine Briançon s’enfuit très jeune à Lyon afin de s’établir en tant que décorateur pour des particuliers. Plus les années passent et plus ses talents sont reconnus : il est par exemple à l’origine de la chapelle de la Visitation de Notre-Dame dans l’actuel collège-lycée Ampère. Après ce succès, il décore le nouveau théâtre de Lyon, mais également celui de Parme par la suite.

Les premiers travaux qui marquent le début de sa carrière se trouvent dans la ville de Caluire que l’on connaît aujourd’hui. Trois parcelles sont achetées afin qu’il puisse y construire un immeuble sur chaque. C’est en 1966 que Morand va plus loin avec la création de son Projet d’un plan général de la ville de Lyon, ou « plan Circulaire ».



La cité idéale de Morand

Le Plan circulaire de Morand est aux Terreaux ce que le plan de Perrache est au Confluent. L’urbanisme de Lyon doit beaucoup aux projets de l’architecte, comme la création d’un nouveau quartier sur la rive gauche du Rhône ou la construction d’un pont entre les Terreaux et les Brotteaux.

Il faut savoir qu’à l’Hôtel-Dieu a à l’époque la mainmise sur une grande partie des terres de la rive droite. Mais l’architecte a une autre vision de la presqu’île, et soumet alors de nombreux projets à la grande institution. Rejeté les uns après les autres, Morand décide de frapper fort : il achète des terres au sein même de celles de l’Hôtel-Dieu. Bien évidemment, une guerre entre les deux s’enclenche. Pendant que l’Hôtel-Dieu prétexte des constructions pour empêcher Morand de se rendre sur ses terres, ce dernier réplique en interdisant tout passage sur son territoire. Mais vers 1775, des terrains lui sont enfin vendus, l’Hôtel-Dieu étant en proie à de grandes difficultés financières.



Le Pont Morand

Alors qu’Antoine-Michel Perrache mise toutes ses cartes sur le Confluent, Jean-Antoine Morand a d’autres ambitions : développer le quartier des Brotteaux, tout en le reliant à la Presqu’île. Il imagine alors la construction d’un pont qui relierait le quartier à celui des Terreaux. Comme à son habitude, l’Hôtel-Dieu s’y oppose une nouvelle fois. C’est grâce à son lobbying auprès d’une aristocratie parisienne qu’il parvient à inaugurer son pont en bois en 1775, en ayant négocié la garantie de jouir de ce privilège 99 années durant. Alors que Lyon se soulève contre la Convention nationale en 1793, on demande même à ce que ce pont soit fortifié pour empêcher que l’armée ne traverse. Mais même une fois prise, Morand ne s’enfuit pas. Il ne vit que pour son pont, qui a besoin de l’architecte pour être réparé. Arrêté en novembre 1793, il est guillotiné pour rébellion le 24 janvier 1794.



Ilona



source photo icône : le roman des Morand

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Axelle
13/1/2024
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La vie de Jean-Antoine Morand

Publié le.

9/6/2021

« Plus lyonnais que royaliste », voilà ce qui résume bien Jean-Antoine Morand, architecte, ingénieur, urbaniste et promoteur de la ville de Lyon au XVIIIème siècle. Il a œuvré toute sa vie pour façonner le Lyon que nous connaissons aujourd’hui, alors nous avons décidé de lui rendre hommage.



Les débuts

Originaire de Briançon, Jean-Antoine Briançon s’enfuit très jeune à Lyon afin de s’établir en tant que décorateur pour des particuliers. Plus les années passent et plus ses talents sont reconnus : il est par exemple à l’origine de la chapelle de la Visitation de Notre-Dame dans l’actuel collège-lycée Ampère. Après ce succès, il décore le nouveau théâtre de Lyon, mais également celui de Parme par la suite.

Les premiers travaux qui marquent le début de sa carrière se trouvent dans la ville de Caluire que l’on connaît aujourd’hui. Trois parcelles sont achetées afin qu’il puisse y construire un immeuble sur chaque. C’est en 1966 que Morand va plus loin avec la création de son Projet d’un plan général de la ville de Lyon, ou « plan Circulaire ».



La cité idéale de Morand

Le Plan circulaire de Morand est aux Terreaux ce que le plan de Perrache est au Confluent. L’urbanisme de Lyon doit beaucoup aux projets de l’architecte, comme la création d’un nouveau quartier sur la rive gauche du Rhône ou la construction d’un pont entre les Terreaux et les Brotteaux.

Il faut savoir qu’à l’Hôtel-Dieu a à l’époque la mainmise sur une grande partie des terres de la rive droite. Mais l’architecte a une autre vision de la presqu’île, et soumet alors de nombreux projets à la grande institution. Rejeté les uns après les autres, Morand décide de frapper fort : il achète des terres au sein même de celles de l’Hôtel-Dieu. Bien évidemment, une guerre entre les deux s’enclenche. Pendant que l’Hôtel-Dieu prétexte des constructions pour empêcher Morand de se rendre sur ses terres, ce dernier réplique en interdisant tout passage sur son territoire. Mais vers 1775, des terrains lui sont enfin vendus, l’Hôtel-Dieu étant en proie à de grandes difficultés financières.



Le Pont Morand

Alors qu’Antoine-Michel Perrache mise toutes ses cartes sur le Confluent, Jean-Antoine Morand a d’autres ambitions : développer le quartier des Brotteaux, tout en le reliant à la Presqu’île. Il imagine alors la construction d’un pont qui relierait le quartier à celui des Terreaux. Comme à son habitude, l’Hôtel-Dieu s’y oppose une nouvelle fois. C’est grâce à son lobbying auprès d’une aristocratie parisienne qu’il parvient à inaugurer son pont en bois en 1775, en ayant négocié la garantie de jouir de ce privilège 99 années durant. Alors que Lyon se soulève contre la Convention nationale en 1793, on demande même à ce que ce pont soit fortifié pour empêcher que l’armée ne traverse. Mais même une fois prise, Morand ne s’enfuit pas. Il ne vit que pour son pont, qui a besoin de l’architecte pour être réparé. Arrêté en novembre 1793, il est guillotiné pour rébellion le 24 janvier 1794.



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