Redécouvrir Lyon

L’Histoire des concerts de rock à Lyon

Publié le
13/1/2024

« Plus de musique de sauvages dans ma ville ! ».

C’est après un concert de Led Zeppelin le 26 mars 1973 au Palais des sports à Gerland qui avait connu de nombreux incidents (portes forcées et baies vitrées brisées pour pouvoir assister au concert) que le maire de la ville de Lyon de l’époque s’exprimait.

Un coup fatidique est porté au rock de l’époque : en 1974, ce sont tous les concerts de Rock qui sont interdits – seuls la musique classique et l’opéra doivent alors être autorisés.

Mais en 1975, c’est de nouveau le retour du rock et de la pop dans le paysage lyonnais à la Bourse du Travail dans le 3ème arrondissement, lieu de l’activisme révolutionnaire lyonnais lors de sa création en 1891 !

Retour seulement d’une courte durée…

1978, c’est l’année de la Scène new wave et du post punk, qui est en pleine effervescence à Lyon ! Des groupes locaux comme Starshooter ou encore Marie et les Garçons se produisent dans les salles qui veulent bien leur ouvrir leurs portes !

En effet, à la suite de l’intervention de la police lors du concert de Patti Smith en mars 1978 à la Bourse du Travail, ainsi qu’en raison de quelques débordements lors du passage de Serge Gainsbourg, la musique rock est de nouveau interdite.

Le Rock’n’Roll Mops

Face à cette hostilité, les frères Demonet décident alors de créer un lieu entièrement dédié au Rock : le Rock and Roll Mops. Ces passionnés se lancent dans une aventure et construisent 3 salles, soit 1000 places au total ! Une salle mythique ouvre alors ses portes avec une fréquence de concerts hors normes : Jacques Higelin, Téléphone, mais aussi les groupes lyonnais Electric Callas, Starshooter, Marie et les Garçons s’y produisent. Lyon est alors propulsée au rang de capitale du Rock dans la presse nationale et devient le temple du Rock et de la New Wave (« Rock entre Saône et Rhône » - Libération, 12 juin 1978).

Mais comme cela était prévisible, le Rock and Roll Mops, qui avait ouvert le 28 avril 1978, subit une fermeture administrative le 30 juin 1978.

L’élan de soutien au Rock and Roll Mops

Après cette fermeture administrative inattendue, les frères Demonet obtiennent une « dernière valse » : la location du théâtre antique de Fourvière pour y organiser un festival rock d’une nuit de juillet 1978, premier jamais organisé jusque-là.

Cet élan de soutien dure deux nuits : un concert d’une durée de 12 heures et une deuxième nuit dans le théâtre antique, qui voient l’arrivée de groupes à l’instar de Bijou, Téléphone, Little Bob Story et tous les groupes locaux lyonnais.

Source : bibliothèque municipale de lyon

Le tournant dans l’histoire de la musique lyonnaise se fait en 1988 avec l’autorisation des concerts et la création de lieux dédiés, comme la Halle Tonny Garnier en 1988 ou le Transbordeur en 1989.

La ville est encore aujourd’hui renommée pour sa scène électro, passée ou récente, et a connu un net envol avec le festival des Nuits Sonores (que l’on espère pouvoir vivre cette année 2021). On peut toutefois remarquer encore quelques clivages entre Lyon et ses musiciens, avec les fermetures administratives de la péniche du Sonic (ayant déclenché une grande vague de soutien) ainsi que les mobilisations autour du Bitrsoy sur les pentes de la Croix-Rousse.



Ce que l’on peut dire, c’est que l’histoire de la musique lyonnaise s’est écrite et s’écrit toujours dans l’agitation !

Ilona

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Axelle
13/1/2024
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L’Histoire des concerts de rock à Lyon

Publié le.

24/1/2021

« Plus de musique de sauvages dans ma ville ! ».

C’est après un concert de Led Zeppelin le 26 mars 1973 au Palais des sports à Gerland qui avait connu de nombreux incidents (portes forcées et baies vitrées brisées pour pouvoir assister au concert) que le maire de la ville de Lyon de l’époque s’exprimait.

Un coup fatidique est porté au rock de l’époque : en 1974, ce sont tous les concerts de Rock qui sont interdits – seuls la musique classique et l’opéra doivent alors être autorisés.

Mais en 1975, c’est de nouveau le retour du rock et de la pop dans le paysage lyonnais à la Bourse du Travail dans le 3ème arrondissement, lieu de l’activisme révolutionnaire lyonnais lors de sa création en 1891 !

Retour seulement d’une courte durée…

1978, c’est l’année de la Scène new wave et du post punk, qui est en pleine effervescence à Lyon ! Des groupes locaux comme Starshooter ou encore Marie et les Garçons se produisent dans les salles qui veulent bien leur ouvrir leurs portes !

En effet, à la suite de l’intervention de la police lors du concert de Patti Smith en mars 1978 à la Bourse du Travail, ainsi qu’en raison de quelques débordements lors du passage de Serge Gainsbourg, la musique rock est de nouveau interdite.

Le Rock’n’Roll Mops

Face à cette hostilité, les frères Demonet décident alors de créer un lieu entièrement dédié au Rock : le Rock and Roll Mops. Ces passionnés se lancent dans une aventure et construisent 3 salles, soit 1000 places au total ! Une salle mythique ouvre alors ses portes avec une fréquence de concerts hors normes : Jacques Higelin, Téléphone, mais aussi les groupes lyonnais Electric Callas, Starshooter, Marie et les Garçons s’y produisent. Lyon est alors propulsée au rang de capitale du Rock dans la presse nationale et devient le temple du Rock et de la New Wave (« Rock entre Saône et Rhône » - Libération, 12 juin 1978).

Mais comme cela était prévisible, le Rock and Roll Mops, qui avait ouvert le 28 avril 1978, subit une fermeture administrative le 30 juin 1978.

L’élan de soutien au Rock and Roll Mops

Après cette fermeture administrative inattendue, les frères Demonet obtiennent une « dernière valse » : la location du théâtre antique de Fourvière pour y organiser un festival rock d’une nuit de juillet 1978, premier jamais organisé jusque-là.

Cet élan de soutien dure deux nuits : un concert d’une durée de 12 heures et une deuxième nuit dans le théâtre antique, qui voient l’arrivée de groupes à l’instar de Bijou, Téléphone, Little Bob Story et tous les groupes locaux lyonnais.

Source : bibliothèque municipale de lyon

Le tournant dans l’histoire de la musique lyonnaise se fait en 1988 avec l’autorisation des concerts et la création de lieux dédiés, comme la Halle Tonny Garnier en 1988 ou le Transbordeur en 1989.

La ville est encore aujourd’hui renommée pour sa scène électro, passée ou récente, et a connu un net envol avec le festival des Nuits Sonores (que l’on espère pouvoir vivre cette année 2021). On peut toutefois remarquer encore quelques clivages entre Lyon et ses musiciens, avec les fermetures administratives de la péniche du Sonic (ayant déclenché une grande vague de soutien) ainsi que les mobilisations autour du Bitrsoy sur les pentes de la Croix-Rousse.



Ce que l’on peut dire, c’est que l’histoire de la musique lyonnaise s’est écrite et s’écrit toujours dans l’agitation !

Ilona

Publié le  

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