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Ça vous arrive souvent de vous balader sur le quai Romain Rolland, main dans la main avec votre partenaire, vouloir vous asseoir sur un banc qui est toujours pris par deux personnes. Eh bien, ça ne sert à rien de revenir 30 minutes plus tard, Annie et Régis Neyret ne risquent pas de vous laisser la place. Et vous devriez même plutôt les remercier !

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Il faut sauver le soldat Vieux Lyon !

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Retour dans les années 50, Trente Glorieuses, Baby Boom, démocratisation de la voiture, bref, la belle époque, non ? Pas exactement, un projet est porté par le maire de l’époque, Louis Pradel. Mais si, vous savez celui à qui on doit le passage de l’autoroute dans la ville. Un vrai bon mec qui se faisait surnommer « Zizi Béton » (promis ça ne vient pas de nous, on n’était même pas encore né). Le projet en question :  raser une partie du Vieux Lyon, jugé insalubre, et construire une voie rapide (décidément il aimait ça les autoroutes). Bon après le quartier était considéré comme mal famé et propice à la prostitution, mais bon, de la à vouloir défiguré l’un des plus grands quartiers Renaissance d’Europe…

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Projet autoroute, tu ne passeras PAS !

Rangez les mouchoirs, le Vieux Lyon peut compter sur ses deux fervents  défenseurs : Annie et Régis Neyret. Ce dernier est alors président de l’association « Renaissance du Vieux Lyon » et avec sa femme, ils décident de se mobiliser pour s’opposer à ce projet. Et quelle opposition ! Après tous leurs efforts, ils sont enfin récompensés quand le quartier est déclaré « secteur sauvegardé » en 1964 par le ministre de la culture, un certain André Malraux. Mais les deux compères ne s'arrêtent pas là ! En 1998, le quartier est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que site historique. Bon courage pour essayer de le détruire maintenant !

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Annie, Régis, Lyon vous aime !

Ces deux figures lyonnaises auront toutes les deux défendu la ville de la plus belle des manières et avec hargne. Comme un signe, ils s’éteignent tous les deux à quelques mois d’intervalle en 2019. L’histoire est belle. Pour leur rendre hommage et ne pas oublier leur travail, la mairie du 5ème décide de donner leur nom à la promenade située quai Romain Rolland, au niveau du pont Alphonse Juin. Mais surtout, on commande à la sculptrice Annick Leroy une statue des deux amoureux. Assis sur un banc, rieurs, ils peuvent enfin se reposer devant le quartier qu’ils ont tant défendu. Alors, ils seront toujours d’accord pour prendre une photo avec vous, mais laissez leur le banc, ils l’ont bien mérité !

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