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Ces 6 femmes lyonnaises qui ont marqué l’Histoire

Publié le
13/1/2024

Il n'y a pas que le 8 mars que les femmes sont à l’honneur !

La Petite Paumée que je suis est ravie de vous présenter -si vous ne les connaissez pas déjà- ces 6 femmes lyonnaises dont l’histoire vaut la peine d’être connue.

Car à Lyon on parle souvent de nos grands hommes (Antoine de Saint-Exupéry, les frères Lumières, Paul Bocuse…) mais comme vous le savez, derrière chaque grand homme…

Eugénie Brazier, alias “La Mère Brazier” (1895 - 1977)

On connait tous le père de la gastronomie lyonnaise, mais on oublie souvent que bien avant lui fut une mère, et pas n’importe laquelle...

Eugénie Brazier, surnommée la Mère Brazier, est la première femme à avoir obtenu trois étoiles au Guide Michelin en 1933. Elle devient vite l'emblème de Lyon et de la cuisine lyonnaise au niveau international. Édouard Herriot, alors maire de Lyon, dit d'elle : « Elle fait plus que moi pour la renommée de la ville. ». C’est seulement en 2001 que son nom sera donné à l'une des rues du 1er arrondissement.

Vous pouvez d’ailleurs toujours aller tester son bouchon : son établissement la Mère Brazier, fondé en 1921 alors qu’elle n’avait que 26 ans, existe encore ! Il est situé dans le 1er arrondissement de Lyon, au 12 rue Royale.

Restaurant La Mère Brazier

Petite anecdote : en 1946, alors âgé de 20 ans, Paul Bocuse a poursuivi son apprentissage avec la Mère Brazier !

Louise Labé (1524-1566)

Née à Lyon et surnommée « la belle Cordière » - son mari était un riche marchand de cordes lyonnais -, Louise Labé est l’une des lyonnaises les plus connues.

Vous la connaissez sûrement pour ses poèmes ! Son oeuvre, publiée intégralement en 1555, est composée de sonnets amoureux qui se distinguent fortement de ce qui se fait à l’époque : Louise Labé a une ardeur, une spontanéité et une sincérité dans sa manière d’exprimer les sentiments et sensations qu’aucune femme n’avait encore osé afficher.

“Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J’ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m’est et trop molle et trop dure.

J’ai grands ennuis entremêlés de joie.”

Louise Labé, Je vis Je meurs

Elle tentait des salons près de la place Bellecour à la Renaissance.

Louise Labé sur la fresque des lyonnais

On considère qu’elle fait partie des premières femmes féministes de son temps. Elle a en effet déclaré vouloir voir les femmes « non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes ».

Eugénie Niboyet (1799-1883)

Encore une Eugénie ! Mais celle-ci est connue pour avoir excellé dans un autre art…

À la fois journaliste et écrivaine, Eugénie Niboyet a lancé en 1833 à Lyon le premier journal féministe de province “Le Conseiller des femmes.” En 1836, elle crée un nouveau journal “La Gazette des femmes” qui lutte pour les droits politiques et civiques des femmes. Enfin, en 1848, elle fonde le premier quotidien français féministe “La Voix des femmes”.

Eugénie Niboyet s’engage aussi pour la paix, la fin de l’esclavage, l’éducation... Rien que ça !

Elles sont pas inspirantes nos lyonnaises ?

Julie-Victoire Daubié (1824 - 1874)

Elle n’est pas originaire de Lyon, mais c’est grâce à la capitale des gones qu’elle est devenue la première bachelière française en 1861 !

Alors âgée de 37 ans, Julie-Victoire se passionnait pour les études et rêvait d'obtenir ce précieux diplôme. À l’époque aucune loi n’interdisait l'accès aux femmes, mais dans la pratique, très peu de rectorats les acceptaient et aucune femme n’avait tenté de s’inscrire.

Or l'unique rectorat à avoir répondu positivement à la demande de Julie-Victoire Daubié est celui de Lyon.

Afin de lui rendre hommage, une place située dans le 8e arrondissement porte aujourd’hui son nom !

Marceline Debordes-Valmore (1786 - 1859)

Victor Hugo, Baudelaire ou encore Louis Aragon l’admirait…


Marceline Debordes-Valmore a occupé un appartement situé au numéro 10 de la Place des Terreaux pendant près de dix ans au début du XIXème siècle.

En 1821, elle fit ses débuts en tant que comédienne à l'actuel Opéra de Lyon, à l’époque “Grand Théâtre”. Mais c'est surtout pour ses écrits qu'elle est reconnue de nos jours !

"Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire, j'écris pourtant" Marceline Debordes-Valmore, Une lettre de femme.

Ses œuvres sont encore reprises aujourd’hui, notamment par des artistes comme Benjamin Biolay, Pascal Obispo ou encore Julien Clerc. Ses textes continuent à trouver une résonance particulière dans la société contemporaine, deux siècles après leur écriture… À qui le dites-vous !

Et si on terminait par un petit saut dans le temps pour parler d’une célèbre lyonnaise du XXIème siècle ? (une parmi tant d’autres bien sûr)

Wendy Renard (1990 - 30 ans)

Elle est considérée comme étant la meilleure défenseuse au monde et l'une des meilleures joueuses du monde…

Arrivée à Lyon en provenance de Martinique, Wendie Renard participe au premier titre de l'OL Féminin en 2007, à 18 ans.

Petit à petit, la grande défenseuse est devenue la patronne de l'équipe. En 2011, elle a inscrit le premier but lyonnais lors de la finale de Ligue des Champions remportée face à Potsdam. De plus, Wendie Renard succède à Sonia Bompastor en tant que capitaine de l'OL, à partir de la saison 2013-2014. L'équipe de l’OL féminin a remporté énormément de titres nationaux et européens grâce à elle : 10 Championnats de France, 6 Coupes de France, 3 Ligues des Champions, 1 Championnat du monde des clubs !

Bon, et bien il ne reste plus qu’à dire…

Vive les Lyonnaises et vive les femmes !

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Axelle
13/1/2024
5 min de lecture

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Ces 6 femmes lyonnaises qui ont marqué l’Histoire

Publié le.

7/3/2020

Il n'y a pas que le 8 mars que les femmes sont à l’honneur !

La Petite Paumée que je suis est ravie de vous présenter -si vous ne les connaissez pas déjà- ces 6 femmes lyonnaises dont l’histoire vaut la peine d’être connue.

Car à Lyon on parle souvent de nos grands hommes (Antoine de Saint-Exupéry, les frères Lumières, Paul Bocuse…) mais comme vous le savez, derrière chaque grand homme…

Eugénie Brazier, alias “La Mère Brazier” (1895 - 1977)

On connait tous le père de la gastronomie lyonnaise, mais on oublie souvent que bien avant lui fut une mère, et pas n’importe laquelle...

Eugénie Brazier, surnommée la Mère Brazier, est la première femme à avoir obtenu trois étoiles au Guide Michelin en 1933. Elle devient vite l'emblème de Lyon et de la cuisine lyonnaise au niveau international. Édouard Herriot, alors maire de Lyon, dit d'elle : « Elle fait plus que moi pour la renommée de la ville. ». C’est seulement en 2001 que son nom sera donné à l'une des rues du 1er arrondissement.

Vous pouvez d’ailleurs toujours aller tester son bouchon : son établissement la Mère Brazier, fondé en 1921 alors qu’elle n’avait que 26 ans, existe encore ! Il est situé dans le 1er arrondissement de Lyon, au 12 rue Royale.

Restaurant La Mère Brazier

Petite anecdote : en 1946, alors âgé de 20 ans, Paul Bocuse a poursuivi son apprentissage avec la Mère Brazier !

Louise Labé (1524-1566)

Née à Lyon et surnommée « la belle Cordière » - son mari était un riche marchand de cordes lyonnais -, Louise Labé est l’une des lyonnaises les plus connues.

Vous la connaissez sûrement pour ses poèmes ! Son oeuvre, publiée intégralement en 1555, est composée de sonnets amoureux qui se distinguent fortement de ce qui se fait à l’époque : Louise Labé a une ardeur, une spontanéité et une sincérité dans sa manière d’exprimer les sentiments et sensations qu’aucune femme n’avait encore osé afficher.

“Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J’ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m’est et trop molle et trop dure.

J’ai grands ennuis entremêlés de joie.”

Louise Labé, Je vis Je meurs

Elle tentait des salons près de la place Bellecour à la Renaissance.

Louise Labé sur la fresque des lyonnais

On considère qu’elle fait partie des premières femmes féministes de son temps. Elle a en effet déclaré vouloir voir les femmes « non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes ».

Eugénie Niboyet (1799-1883)

Encore une Eugénie ! Mais celle-ci est connue pour avoir excellé dans un autre art…

À la fois journaliste et écrivaine, Eugénie Niboyet a lancé en 1833 à Lyon le premier journal féministe de province “Le Conseiller des femmes.” En 1836, elle crée un nouveau journal “La Gazette des femmes” qui lutte pour les droits politiques et civiques des femmes. Enfin, en 1848, elle fonde le premier quotidien français féministe “La Voix des femmes”.

Eugénie Niboyet s’engage aussi pour la paix, la fin de l’esclavage, l’éducation... Rien que ça !

Elles sont pas inspirantes nos lyonnaises ?

Julie-Victoire Daubié (1824 - 1874)

Elle n’est pas originaire de Lyon, mais c’est grâce à la capitale des gones qu’elle est devenue la première bachelière française en 1861 !

Alors âgée de 37 ans, Julie-Victoire se passionnait pour les études et rêvait d'obtenir ce précieux diplôme. À l’époque aucune loi n’interdisait l'accès aux femmes, mais dans la pratique, très peu de rectorats les acceptaient et aucune femme n’avait tenté de s’inscrire.

Or l'unique rectorat à avoir répondu positivement à la demande de Julie-Victoire Daubié est celui de Lyon.

Afin de lui rendre hommage, une place située dans le 8e arrondissement porte aujourd’hui son nom !

Marceline Debordes-Valmore (1786 - 1859)

Victor Hugo, Baudelaire ou encore Louis Aragon l’admirait…


Marceline Debordes-Valmore a occupé un appartement situé au numéro 10 de la Place des Terreaux pendant près de dix ans au début du XIXème siècle.

En 1821, elle fit ses débuts en tant que comédienne à l'actuel Opéra de Lyon, à l’époque “Grand Théâtre”. Mais c'est surtout pour ses écrits qu'elle est reconnue de nos jours !

"Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire, j'écris pourtant" Marceline Debordes-Valmore, Une lettre de femme.

Ses œuvres sont encore reprises aujourd’hui, notamment par des artistes comme Benjamin Biolay, Pascal Obispo ou encore Julien Clerc. Ses textes continuent à trouver une résonance particulière dans la société contemporaine, deux siècles après leur écriture… À qui le dites-vous !

Et si on terminait par un petit saut dans le temps pour parler d’une célèbre lyonnaise du XXIème siècle ? (une parmi tant d’autres bien sûr)

Wendy Renard (1990 - 30 ans)

Elle est considérée comme étant la meilleure défenseuse au monde et l'une des meilleures joueuses du monde…

Arrivée à Lyon en provenance de Martinique, Wendie Renard participe au premier titre de l'OL Féminin en 2007, à 18 ans.

Petit à petit, la grande défenseuse est devenue la patronne de l'équipe. En 2011, elle a inscrit le premier but lyonnais lors de la finale de Ligue des Champions remportée face à Potsdam. De plus, Wendie Renard succède à Sonia Bompastor en tant que capitaine de l'OL, à partir de la saison 2013-2014. L'équipe de l’OL féminin a remporté énormément de titres nationaux et européens grâce à elle : 10 Championnats de France, 6 Coupes de France, 3 Ligues des Champions, 1 Championnat du monde des clubs !

Bon, et bien il ne reste plus qu’à dire…

Vive les Lyonnaises et vive les femmes !

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