Lyon et ses Merveilles : la rue Mercière
Publié le.
23/4/2021
La rue Mercière, ou rue Marchande, est bien plus qu’une rue touristique à éviter en plein été… Pleine de richesse et de secrets, on a préféré vous faire découvrir son histoire ! Les bars vont rouvrir, et la rue Mercière de nouveau vivre, alors (re)découvrez-là en avance !
La rue Mercière, autrefois Quai de Saône
La plus ancienne rue de Lyon on vous avait dit, mais on vous avait un peu menti ! En effet, avant d’être une rue, la fameuse rue Mercière s’apparentait plutôt à… un quai ! C’est à l’époque de Lugdunum que la rue était une extrémité de la presqu’île jusqu’à ce que des maisons soient bâties en bordure. Jusqu’à la fin du XVe siècle, ce quai sera le plus peuplé de la ville.
Patrimoine historique de Lyon
En plus d’être l’îlot central de la ville dès la Renaissance, la rue détient quelques immeubles classés au patrimoine historique de la ville. La rue est l'une des première de la ville à retrouver la prospérité après la guerre de 100 ans. Grâce à des familles lyonnaises comme Syvrieu ou Thomassin, le commerce de draps, fourrures et parchemins voit le jour dans la rue. Le consulat décide alors d’investir dans l’architecture et autorise la rénovation et la surélévation de nombreux immeubles, pour la première fois à Lyon.
La rue des imprimeurs
Au XVIe siècle, la rue des drapiers laissera sa place à l’imprimerie. Nombreux sont les ateliers et imprimeries qui s’installent dans les parages pour y implanter leur activité. L’atelier du célèbre Sébastien Gryphe, à l’angle de la rue Thomassin, est même un lieu de rencontres très apprécié par les humanistes lyonnais de l’époque.
La rénovation de la rue Mercière
Du XIXe au XXe siècle, la rue fait partie des plus insalubres de Lyon et de nombreux projets visent à la réaménager. C’est seulement en 1958 que le quartier Mercière-Saint-Antoine est choisi par le conseil municipal pour être rénové, tout en « respectant la variété d’aspect et la fantaisie qui faisaient les charmes du vieux quartier », autrement dit conserver la partie sud de la rue – haut lieu de prostitution accueillant de nombreux hôtels de passe jusqu’aux années 1970. Il faudra attendre 1980 pour que le patrimoine de la Renaissance soit entièrement rénové et mis en valeur pour devenir une rue piétonne touristique, regroupant autant de bars que de bouchons lyonnais. On peut dire que le travail est une réussite puisque c’est la rue Mercière qui aidera Lyon en 1998 à son inscription au patrimoine mondiale de l’Humanité en tant qu’une « des plus belles villes du monde ».
Retrouvez maintenant les meilleurs bouchons de la rue Mercière dans notre article ! 😋
Ilona
Source image bannière : bistrot des cuisiniers