La féminisation des rues lyonnaises
Publié le.
7/3/2021
6%. C’est le taux de rues qui portent un nom de femme en France. Lyon est championne dans le domaine puisqu’elle présente un chiffre de 11 % et affiche une réelle volonté d’accélérer le processus, comme en témoigne le vote au dernier conseil municipal du 28 janvier des rues au nom des résistantes Denise Vernay et Elise Rivet. Le collectif féministe Nous Toutes très présent à Lyon, mène également plusieurs actions en ce sens. Par exemple, il y a un peu plus d’un an, les militantes ont rebaptisé 350 rues à Lyon mettant à l’honneur des femmes féministes du monde entier.
Nous avons prêté une attention particulière à ces femmes dont vous trouverez le nom au détour d’une rue !
Rue Jeanne-Marie Célu
Rendez-vous tout d’abord à Croix Rousse, rue Jeanne-Marie Célu, vous savez celle qui fait l’angle de la rue d’Austerlitz et de la place Bellevue. Mais qui était Jeanne-Marie ? Il faut savoir que dans le quartier de la Croix Rousse, de nombreuses rues portent le nom du dernier propriétaire qui a vendu. Ainsi, Madame Célu, épouse de Monsieur Rey, qui a longtemps donné son nom à l’actuelle rue Godart, était fabricante d’étoffes de soie au XVIIIème siècle.
Rue Anna Marly
Continuons notre périple cette fois-ci du côté est et arrêtons-nous dans la rue Anna Marly, apparue en 2015. Liaison entre le passage Faugier et l’impasse de l’Asphalte, cette rue est dédiée à Anna Betoulinsky. Chanteuse et danseuse française d’origine russe, elle a fait partie des volontaires de la France libre à Londres durant la guerre. Elle est à l’origine du Chant des partisans en 1942, devenu l’hymne de la résistance.
Source image : France musique
Rue Clotilde Bizolon
Dans le 2e arrondissement quartier d’Ainay, prêtons désormais attention à la courte rue Clotilde Bizolon. Surnommée « maman des poilus », elle est l’ une des plus célèbres Mères Lyonnaises. Née sous le nom de Thévenet en 1870, cette dernière avait monté pendant la première guerre mondiale, un restaurant destiné aux soldats dans la gare de Perrache : « le déjeuner du soldat ». Elle y servait des repas gratuits, ce qui lui valut son surnom qui figure d’ailleurs sur la plaque de la rue.
Source image : Le Progrès
Rue Maryse Bastié
Qui a dit que l’aviation était un sport masculin ? Maryse Bastié nous a prouvé le contraire puisqu’elle est la première aviatrice française couronnée de gloire et accrochant de nombreux records dont la traversée de l’Atlantique sud et un record de durée de vol de 37 heures. La ville en est tellement fière qu’elle lui a dédié non seulement une rue mais également un square et un portrait peint sur un mur boulevard Jean XXIII.
Source image : L’Histoire par les femmes
Désormais, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour laisser votre nom dans notre chère et tendre Lugdunum. Réalisez un acte admirable et vous aurez vous aussi votre dédi 😉
Mathilde