Histoire de Lyon : l’Histoire de la Mère Brazier

Actualité lyonnaise

Pour commencer, qui étaient les fameuses “mères lyonnaises” au 18ème siècle ?

Les mères lyonnaises ont forgé la tradition de la gastronomie lyonnaise, on vous raconte aujourd’hui l’histoire d’une des plus connues, la Mère Brazier.

Les mères lyonnaises étaient les femmes qui cuisinaient à l’époque pour les grandes familles bourgeoises lyonnaises et qui se sont ensuite émancipées pour se mettre à leur compte et proposer une cuisine traditionnelle. Elles étaient connues pour travailler les bas morceaux, un moyen de ne rien jeter et d’en faire des plats raffinés. Naissent alors plusieurs restaurants comme celui de la Mère Brigousse, vers Charpennes, ou de la Mère Guy, vers la Mulatière en 1759.

Et la mère Brazier ?

La Mère Brazier a quant à elle appris aux côtés de la Mère Filloux. Son premier restaurant sera l’un des plus réputés de Lyon et le second accueillera comme apprenti le célèbre Paul Bocuse. Elle entre dans la légende en devenant la première femme à obtenir deux fois 3 étoiles Michelin pour ses deux restaurants à Lyon et sur le col de la Luère. Emblème féminine de Lyon, le maire Édouard Herriot dira d’ailleurs d’Eugénie Brazier « elle fait plus que moi pour la renommée de Lyon ».

L’établissement de la Mère Brazier, que l’on connaît encore aujourd’hui, a été fondé en 1921 par Eugénie Brazier, alors âgée de 26 ans. En reprenant ce petit estaminet pour une poignée de francs, la jeune fermière a conquis les palais des plus fins gourmets de l’époque. Hommes politiques et personnalités issues de milieux divers se succèdent ainsi depuis près d’un siècle aux tables de ce restaurant devenu institution. Deux étoiles au Guide Michelin, Mathieu Viannay, meilleur ouvrier de France en 2004, a su reprendre le flambeau avec brio !


Eugénie Brazier

L’héritage d’Eugénie Brazier, comme celui de toutes les mères lyonnaises, est mémorable. Sans même parler des héritiers que sont Paul Bocuse ou Georges Blanc, la cuisine lyonnaise a été changée à jamais par les mères lyonnaises. La praline fut par exemple popularisée par la Mère Fillioux et le tablier de Sapeur par la mère Léa. Quant aux bouchons lyonnais, tous sont plus ou moins héritiers des mères lyonnaises.

Y a t-il des futures mères Brazier parmi vous ? On espère en tout cas que cette petite anecdote sur l’une des grandes figures lyonnaises vous a plu ! Retrouvez d’autres histoire de Lyon juste ici !

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Axelle
27/10/2024
5 min de lecture

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Histoire de Lyon : l’Histoire de la Mère Brazier

Publié le.

16/12/2020

Pour commencer, qui étaient les fameuses “mères lyonnaises” au 18ème siècle ?

Les mères lyonnaises ont forgé la tradition de la gastronomie lyonnaise, on vous raconte aujourd’hui l’histoire d’une des plus connues, la Mère Brazier.

Les mères lyonnaises étaient les femmes qui cuisinaient à l’époque pour les grandes familles bourgeoises lyonnaises et qui se sont ensuite émancipées pour se mettre à leur compte et proposer une cuisine traditionnelle. Elles étaient connues pour travailler les bas morceaux, un moyen de ne rien jeter et d’en faire des plats raffinés. Naissent alors plusieurs restaurants comme celui de la Mère Brigousse, vers Charpennes, ou de la Mère Guy, vers la Mulatière en 1759.

Et la mère Brazier ?

La Mère Brazier a quant à elle appris aux côtés de la Mère Filloux. Son premier restaurant sera l’un des plus réputés de Lyon et le second accueillera comme apprenti le célèbre Paul Bocuse. Elle entre dans la légende en devenant la première femme à obtenir deux fois 3 étoiles Michelin pour ses deux restaurants à Lyon et sur le col de la Luère. Emblème féminine de Lyon, le maire Édouard Herriot dira d’ailleurs d’Eugénie Brazier « elle fait plus que moi pour la renommée de Lyon ».

L’établissement de la Mère Brazier, que l’on connaît encore aujourd’hui, a été fondé en 1921 par Eugénie Brazier, alors âgée de 26 ans. En reprenant ce petit estaminet pour une poignée de francs, la jeune fermière a conquis les palais des plus fins gourmets de l’époque. Hommes politiques et personnalités issues de milieux divers se succèdent ainsi depuis près d’un siècle aux tables de ce restaurant devenu institution. Deux étoiles au Guide Michelin, Mathieu Viannay, meilleur ouvrier de France en 2004, a su reprendre le flambeau avec brio !


Eugénie Brazier

L’héritage d’Eugénie Brazier, comme celui de toutes les mères lyonnaises, est mémorable. Sans même parler des héritiers que sont Paul Bocuse ou Georges Blanc, la cuisine lyonnaise a été changée à jamais par les mères lyonnaises. La praline fut par exemple popularisée par la Mère Fillioux et le tablier de Sapeur par la mère Léa. Quant aux bouchons lyonnais, tous sont plus ou moins héritiers des mères lyonnaises.

Y a t-il des futures mères Brazier parmi vous ? On espère en tout cas que cette petite anecdote sur l’une des grandes figures lyonnaises vous a plu ! Retrouvez d’autres histoire de Lyon juste ici !

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