Qui sont les mères lyonnaises ?

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Les mères lyonnaises au XVIIIème siècle

On appelait mères lyonnaises celles qui cuisinaient pour les familles bourgeoises de la région mais qui ouvrirent leurs propres restaurants suite à leur émancipation. Elles étaient connues pour travailler les bas morceaux, un moyen de ne rien jeter et d’en faire des plats raffinés. Naissent alors plusieurs restaurants comme celui de la Mère Brigousse, vers Charpennes, ou de la Mère Guy, vers la Mulatière en 1759.

Les mères lyonnaises dans l’entre-deux-guerres

Alors que le pays traversait une grave crise économique, les familles autrefois riches durent se séparer de leurs cuisinières et ces dernières durent ouvrir leurs propres établissements. Les mères lyonnaises deviennent rapidement l’emblème de la gastronomie comme de la boustifaille lyonnaise au moyen d’une cuisine de produits locaux. 

Leur cuisine était à l’origine plutôt barbare et débonnaire, mais les restaurants qu’elles tiennent attirent aussi bien les classes populaires et ouvrières que les patrons et grands industriels venus pour déguster des plats de tradition dans une ambiance conviviale, et les plats servis commencent alors à arborer leurs lettres de noblesse. Certains en deviennent de véritables mets gastronomiques !

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Les mères de renom 

La Mère Filloux est l’une des premières reconnues comme telles ! Elle forma la Mère Brazier qui est aujourd’hui plus connue et dont le restaurant se trouve rue Royale dans le 1er arrondissement. À son tour, la Mère Brazier forma l’illustre Paul Bocuse, figure de la gastronomie française et de renommée mondiale. Elle entre dans la légende en devenant la première femme à obtenir deux fois 3 étoiles Michelin pour ses deux restaurants à Lyon et sur le col de la Luère. 

Parmi ces légendes nous retrouvons également la Mère Léa dont le restaurant a aujourd’hui été repris et qui est connu pour ses superbes quenelles. Enfin, place à la Mère Blanc, alias Élisa Blanc, qui décrocha première étoile au guide Michelin en 1929, puis une seconde en 1933.

Nous ne pouvons toutes les mentionner mais le XXe siècle a eu la chance de connaître une trentaine de ces soldats de la fourchette. Elles ont transmis leur savoir-faire à une nouvelle génération de chefs, essentiellement masculine, et qui ont pour beaucoup su le valoriser et le transmettre à leur tour. Cet héritage est finalement aisément descriptible : un restaurant convivial à la cuisine traditionnelle gourmande et généreuse.  

En bref, merci à vous d’avoir existé <3 

Pierrot

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Axelle
27/10/2024
5 min de lecture

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Qui sont les mères lyonnaises ?

Publié le.

21/8/2024

portrait d'une mère lyonnaise

Les mères lyonnaises au XVIIIème siècle

On appelait mères lyonnaises celles qui cuisinaient pour les familles bourgeoises de la région mais qui ouvrirent leurs propres restaurants suite à leur émancipation. Elles étaient connues pour travailler les bas morceaux, un moyen de ne rien jeter et d’en faire des plats raffinés. Naissent alors plusieurs restaurants comme celui de la Mère Brigousse, vers Charpennes, ou de la Mère Guy, vers la Mulatière en 1759.

Les mères lyonnaises dans l’entre-deux-guerres

Alors que le pays traversait une grave crise économique, les familles autrefois riches durent se séparer de leurs cuisinières et ces dernières durent ouvrir leurs propres établissements. Les mères lyonnaises deviennent rapidement l’emblème de la gastronomie comme de la boustifaille lyonnaise au moyen d’une cuisine de produits locaux. 

Leur cuisine était à l’origine plutôt barbare et débonnaire, mais les restaurants qu’elles tiennent attirent aussi bien les classes populaires et ouvrières que les patrons et grands industriels venus pour déguster des plats de tradition dans une ambiance conviviale, et les plats servis commencent alors à arborer leurs lettres de noblesse. Certains en deviennent de véritables mets gastronomiques !

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Les mères de renom 

La Mère Filloux est l’une des premières reconnues comme telles ! Elle forma la Mère Brazier qui est aujourd’hui plus connue et dont le restaurant se trouve rue Royale dans le 1er arrondissement. À son tour, la Mère Brazier forma l’illustre Paul Bocuse, figure de la gastronomie française et de renommée mondiale. Elle entre dans la légende en devenant la première femme à obtenir deux fois 3 étoiles Michelin pour ses deux restaurants à Lyon et sur le col de la Luère. 

Parmi ces légendes nous retrouvons également la Mère Léa dont le restaurant a aujourd’hui été repris et qui est connu pour ses superbes quenelles. Enfin, place à la Mère Blanc, alias Élisa Blanc, qui décrocha première étoile au guide Michelin en 1929, puis une seconde en 1933.

Nous ne pouvons toutes les mentionner mais le XXe siècle a eu la chance de connaître une trentaine de ces soldats de la fourchette. Elles ont transmis leur savoir-faire à une nouvelle génération de chefs, essentiellement masculine, et qui ont pour beaucoup su le valoriser et le transmettre à leur tour. Cet héritage est finalement aisément descriptible : un restaurant convivial à la cuisine traditionnelle gourmande et généreuse.  

En bref, merci à vous d’avoir existé <3 

Pierrot

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