Giulia Zanvit est une artiste exceptionnelle. “Source ?” direz-vous. L’art est subjectif bien sûr et personne n’a les mêmes inclinations esthétiques. Rares sont les peintres ou les photographes qui font l’unanimité et cela en a toujours été ainsi.

Certes. Cependant, quels que soient nos goûts et préférences artistiques, la sensibilité de cette Lyonnaise de 30 ans vis-à-vis de la nature se transmet avec tant de force dans ses œuvres qu’il est difficile d’y être indifférent.

La question est donc : pourquoi Giulia Zanvit est-elle une artiste exceptionnelle ? C’est une colle, mais nous allons essayer d’y répondre.

Son histoire

Giulia Zanvit est née en 1991 à Alès. Elle passe son enfance dans un mas cévenol encerclé par la forêt. De là lui vient sa fascination pour la nature et son envie d’exprimer cette beauté à travers son art. Autodidacte, elle s’essaye alors à différentes formes d’art : la peinture, le dessin, la photographie, la sculpture, le collage, l’assemblage, le land art et l’écriture : rien ne l’arrête. A l’âge de 18 ans, elle s’oriente vers les beaux-arts de Montpellier où elle obtiendra un DNAP (Diplôme National d'Arts Plastiques), un DNSEP (Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique) et un BTDB (Bsahtek Tu Dessines Bien). Après avoir été diplômée en 2014, la jeune esthète entreprend alors de nombreux voyages dont un an passé entre le Mexique et les Etats-Unis (la vie d’artiste quoi). Animée par une quête de nouveaux horizons qui la pousse à sillonner la France et le monde, c’est sans surprise à Lyon qu’elle établit son pied-à-terre (69 représente).

Son œuvre

Marguerite Yourcenar écrivait dans  Les Mémoires d’Hadrien : « L’amateur de beauté finit par la retrouver partout, filon d’or dans les plus ignobles veines ; par éprouver, à manier ces chefs-d’œuvre fragmentaires, salis, ou brisés, un plaisir de connaisseur seul à collectionner des poteries crues vulgaires. » Giulia Zanvit ne cherche pas la beauté partout, elle la capture où elle se trouve et la libère sur ces toiles ou dans ses photos. Sa démarche est basée sur l’intuition, la spontanéité et l’improvisation. Il s’agit, par une imagination presque instinctive, d’exacerber la beauté là où elle est et non de l’inventer là où elle n’est pas.

Son processus créatif consiste donc dans un premier temps à s’imprégner longuement d’un paysage, par un acte à la fois contemplatif et immersif. Elle emprunte ensuite à la nature la matière dont elle a besoin pour produire son œuvre, que celle-ci soit matérielle (land art, installation, sculpture) ou visuelle (peinture, photographie,). Sa pratique artistique pluridisciplinaire lui permet de retranscrire un décor, un paysage, dans la forme qui lui semble la plus éloquente.

Éloquente c’est le mot, car l’artiste lyonnaise utilise cette maîtrise multidisciplinaire pour créer des œuvres poétiques et symboliques qui nous poussent à porter un regard nouveau sur la nature. Ses créations nous font ainsi nous interroger sur l’infériorité de l’Homme par rapport à la nature et sur les notions de cycle et d’équilibre.

Une rapide sélection made in PP :

Paul