Yanis Ourabah et la photographie, Part.3

Suite et fin des deux premiers articles sur Yanis Ourabah et le projet Dance in Lyon, ce chapitre évoquera les débuts de l’artiste lyonnais dans la photographie, sa nostalgie de l’argentique et sa passion pour l’impression des clichés. Et comme on dit : la première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise (ou que l’on est un photographe de talent) !

L’argentique, la base de la photo :

Aujourd’hui, alors que l’argentique revient à la mode, Yanis se souvient avec nostalgie des années 2000, lorsqu’il commençait la photo et développait ses premières pellicules. A l’époque, pas de numérique, pas de retouche photo sur PC et pas de filtre Retrica qui change ton feed insta en un parcours du combattant digne des Total Wipeout les plus mémorables. Pour les néophytes, l’argentique c’est la photographie qui utilise un support rendu photosensible par des procédés chimiques (contrairement au numérique par exemple, ou à la peinture rupestre ça marche aussi). Alors il fallait, à la lueur de la lumière rouge, plonger le film dans le liquide, voir l’image peu à peu se révéler, mais attendre, la replacer dans un bac pour fixer l’émulsion, attendre encore… et enfin découvrir le cliché capturé il y a des jours. De la chimie, mais on comprend que pour le Yanis de l’époque c’était « de la magie ». Cette magie, il la retrouve de temps en temps quand il se remet à l’argentique, quand il retrouve « cette émotion de base » qui accompagne la surprise de la découverte du résultat.

« Tu achètes une pellicule où tu as 12 ou 24 photos, la pellicule te coûte très cher, ensuite il faut l’amener à développer et tu as 2-3 semaines d’attente. Donc quand tu fais une photo, tu te poses beaucoup plus, tu ne déclenches pas en rafale, tu ne déclenches pas à la volée, c’est pas de la mitraillette. Tu te poses et tu réfléchis avant à comment tu vas composer ta photo. Tu n’as le droit qu’à une seule prise. Donc, tu vois, en fait je réapprends la photo avec ça, je repars de 0. »

Le retour à l’argentique, ce n’est pas qu’un retour à l’âge de pierre pour le plaisir de manger avec les mains, c’est retrouver cette magie, découvrir les photos faites 3 semaines auparavant, se replonger dans le moment et se dire « Wow c’est quand même super chouettos ce machin ! ». Pour toutes ces raisons, l’artiste lyonnais encourage vivement les jeunes photographes à passer par la case argentique, même si ce n’est pas pour longtemps, tellement c’est formateur.

L’impression sur un support physique, l’essence de la photographie :

L’argentique, ce n’est pas seulement le risque de se foirer comme un naze, c’est aussi avoir, au moment de sa découverte, son cliché imprimé sur un support matériel. Mais d’ailleurs, le support physique, c’est fantastique en argentique, en numérique, et même sous les sunlights des tropiques ! C’est aussi cela qui donne tant d’émotions à notre photographe préféré, et c’est aussi pour cela qu’il travaille sur des projets d’expositions ou avec des magazines papier : « J’ai une sensibilité sur le matériel, j’aime que les photos soient imprimées. ». En imprimant et en exposant ses œuvres, le but est de toucher le plus de monde possible. Tout le monde n’a pas les réseaux sociaux (pense à ton tonton Jimmy qui dit encore face de bouc), et quand on expose ses photos dans des lieux, des magazines ou encore plus dans la rue, on crée de l’émotion qui n’est pas programmée, qui n’est pas prévue.

« J’adore la démarche d’aller au bureau de tabac, d’acheter mon magazine pour voir mes photos dedans en papier. Moi je fais de la photo pour ça. »

« Quand les gens vont sur les réseaux sociaux, ils savent ce qu’ils vont trouver en allant sur mon profil. Alors que surprendre des gens qui ne connaissent pas mon travail, c’est encore mieux ! C’est ce que j’espère avec les expos que je vais avoir dans Lyon cette année, que ça touche ceux qui ne me connaissent pas finalement. »

Paul

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Axelle
27/10/2024
5 min de lecture

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Yanis Ourabah et la photographie, Part.3

Publié le.

8/4/2022

affiche Yanis Ourabah

Suite et fin des deux premiers articles sur Yanis Ourabah et le projet Dance in Lyon, ce chapitre évoquera les débuts de l’artiste lyonnais dans la photographie, sa nostalgie de l’argentique et sa passion pour l’impression des clichés. Et comme on dit : la première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise (ou que l’on est un photographe de talent) !

L’argentique, la base de la photo :

Aujourd’hui, alors que l’argentique revient à la mode, Yanis se souvient avec nostalgie des années 2000, lorsqu’il commençait la photo et développait ses premières pellicules. A l’époque, pas de numérique, pas de retouche photo sur PC et pas de filtre Retrica qui change ton feed insta en un parcours du combattant digne des Total Wipeout les plus mémorables. Pour les néophytes, l’argentique c’est la photographie qui utilise un support rendu photosensible par des procédés chimiques (contrairement au numérique par exemple, ou à la peinture rupestre ça marche aussi). Alors il fallait, à la lueur de la lumière rouge, plonger le film dans le liquide, voir l’image peu à peu se révéler, mais attendre, la replacer dans un bac pour fixer l’émulsion, attendre encore… et enfin découvrir le cliché capturé il y a des jours. De la chimie, mais on comprend que pour le Yanis de l’époque c’était « de la magie ». Cette magie, il la retrouve de temps en temps quand il se remet à l’argentique, quand il retrouve « cette émotion de base » qui accompagne la surprise de la découverte du résultat.

« Tu achètes une pellicule où tu as 12 ou 24 photos, la pellicule te coûte très cher, ensuite il faut l’amener à développer et tu as 2-3 semaines d’attente. Donc quand tu fais une photo, tu te poses beaucoup plus, tu ne déclenches pas en rafale, tu ne déclenches pas à la volée, c’est pas de la mitraillette. Tu te poses et tu réfléchis avant à comment tu vas composer ta photo. Tu n’as le droit qu’à une seule prise. Donc, tu vois, en fait je réapprends la photo avec ça, je repars de 0. »

Le retour à l’argentique, ce n’est pas qu’un retour à l’âge de pierre pour le plaisir de manger avec les mains, c’est retrouver cette magie, découvrir les photos faites 3 semaines auparavant, se replonger dans le moment et se dire « Wow c’est quand même super chouettos ce machin ! ». Pour toutes ces raisons, l’artiste lyonnais encourage vivement les jeunes photographes à passer par la case argentique, même si ce n’est pas pour longtemps, tellement c’est formateur.

L’impression sur un support physique, l’essence de la photographie :

L’argentique, ce n’est pas seulement le risque de se foirer comme un naze, c’est aussi avoir, au moment de sa découverte, son cliché imprimé sur un support matériel. Mais d’ailleurs, le support physique, c’est fantastique en argentique, en numérique, et même sous les sunlights des tropiques ! C’est aussi cela qui donne tant d’émotions à notre photographe préféré, et c’est aussi pour cela qu’il travaille sur des projets d’expositions ou avec des magazines papier : « J’ai une sensibilité sur le matériel, j’aime que les photos soient imprimées. ». En imprimant et en exposant ses œuvres, le but est de toucher le plus de monde possible. Tout le monde n’a pas les réseaux sociaux (pense à ton tonton Jimmy qui dit encore face de bouc), et quand on expose ses photos dans des lieux, des magazines ou encore plus dans la rue, on crée de l’émotion qui n’est pas programmée, qui n’est pas prévue.

« J’adore la démarche d’aller au bureau de tabac, d’acheter mon magazine pour voir mes photos dedans en papier. Moi je fais de la photo pour ça. »

« Quand les gens vont sur les réseaux sociaux, ils savent ce qu’ils vont trouver en allant sur mon profil. Alors que surprendre des gens qui ne connaissent pas mon travail, c’est encore mieux ! C’est ce que j’espère avec les expos que je vais avoir dans Lyon cette année, que ça touche ceux qui ne me connaissent pas finalement. »

Paul

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