« Poulet ou poisson ? » Le moins que l'on puisse dire c'est que la carte ici est réduite, tellement réduite qu'il n'y en a pas. Les odeurs, l'attente et l'accent vous rappelleront Yaoundé. Malgré des conditions rudimentaires, la nourriture y est très bonne.

Lorsque ce fichu filet m’a retenu, j’ai vu toute ma famille s’échapper avec soulagement. Le poissonnier m’a livré au Prado. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Le sourire et la bonne humeur règnent en cuisine : je sens que ma mort aurait pu être plus pénible. Je suis presque à l’aise dans cette poêle avec la poudre de mbongo, pendant que le riz cuit à côté. La petite sauce piquante me chatouille le dos avant de disparaître dans le gosier d’un humain. Il paraît que je suis un régal.