Tous les soirs, la cave de La Clef de Voûte ouvre ses portes à ceux qui se laissent tenter par les sons des instruments perceptibles depuis les escaliers. Ce soir-là, le vibraphone est à l’honneur, et je n'ai qu'une envie : swinguer. Même si personne ne m'invite sur la piste de danse, je laisse tout de même un petit billet aux artistes en partant.

Dans nos chères pentes, un soupir jazzy, sourd et velour, s’élève régulièrement des profondeurs d’un sous-sol dont on ne soupçonne pas l’existence. Moi qui n’ai pas un sou vaillant, c’est en passant devant, las et vouté, que j’ai finalement trouvé la clef du bonheur. En réalité, celui-ci n’est pas sous nos yeux mais sous nos pieds.

Cher Denys,

J'ai pensé à vous, dans cette cave intimiste, à la lumière tamisée et à l'accoustique impressionnante. Ce quartet de jazz vous aurait plu. L'énergie et la technique qui s'en dégagaient m'ont transportée. J'y suis retournée, ce dimanche, pour y écouter du swing manouche car j'en re-demandais encore et encore. Je vous y ai imaginé, sur scène, lors d'un jam. Une chose est sûre, cela vous aurait emballé.

Affectueusement vôtre.